Patagonia (1973), Peak Performance (1986), Norrøna (1929) sont trois marques dont l’existence est intimement liée à la montagne. L’histoire de chacune d’elle est connectée soit à l’alpinisme, soit au ski ou à la grimpe quand ce n’est pas les trois, elles ont en commun d’être avant tout des marques de vêtements techniques.
Montagne et vélo de montagne
Ces trois marques pour ne citer qu’elles, ont aujourd’hui des gammes de vêtements destinés aux pratiquants de VTT, et elles jouent plutôt la carte d’une pratique engagée, descendante (freeride). Les photos de Peak Performance ou Patagonia qui illustrent cette note sont très caractéristiques. Ces marques, bien installées dans leur identité de montagne, voient apparemment au travers du « mountain bike » une pratique compatible avec leur identité. Exister sur ce marché où les codes vestimentaires ne sont absolument pas ceux de la montagne, et encore moins du vélo traditionnel n’est pas évident mais tout à fait envisageable. On trouve des marques de vêtements « core » dont certaines viennent du motocross mais aucune ne se détache vraiment. Il y a des places pour ne pas dire des parts de marché à prendre.
Évolution culturelle
La culture montagne s’est construite par strates successives : alpinisme, expédition, et marche à l’origine. Puis vint le ski. Au fur et à mesure des époques, cette culture qui devient récréative s’est enrichie du vol libre (delta, parapente, speedflying, wingsuit) et de la grimpe mais le vélo n’en faisait absolument pas partie. Les choses changent peu à peu avec les nouvelles générations pour qui le freeride est commun au ski et au VTT.
Le mountain bike, inventé par les californiens à la fin des années 70, a conquis un large public qui arrive peu à peu en montagne, ainsi que dans le vaste espace que l’on désigne via le mot outdoor, qui incarne une transversalité des pratiques. Cela concerne aussi bien en l’Espagne (voir le collectif Zona Zero), que la Suède (la station d’Are), en France, aux USA (Moab) ou au Canada (épicentre du freeride).
